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Il n’y a rien dont j’aie besoin

Publié par Sandrine sur 17 Septembre 2014

Il n’y a rien dont j’aie besoin

Mais alors quel est mon véritable désir ?

Qui pourrait croire que la pensée d’Oscar Wilde en apparence légère cache une vraie philosophie de vie. Auparavant, avant de simplifier ma vie, j’obéissais à mes pulsions, avec toutes les réactions extrêmes que cela suppose.

En apprenant à choisir, dans tous les domaines, petit à petit, j’ai fini par accorder la réalité à mes désirs, de plus petit au plus puissant. Passion et Raison faisant bon ménage, ma vie a pris une autre couleur, celle du plaisir, proche du rouge impérial.

Par exemple ? Cas banal de la vie quotidienne : le chocolat. Je vous ai parlé de mon addiction. Je me l’interdisais, purement et simplement. Mais alors, s’il se présentait devant moi, j’en faisais une consommation incontrôlée. J’étais dans une logique de Tout ou Rien.

Et puis un jour, j’ai décidé de me l’autoriser, de le démystifier. J’en ai mangé tous les jours, ad libidum. De façon assez surprenante, je ne m’en suis portée que mieux. Aucun effet négatif.

Pour arriver à ce résultat, il m’a fallu apprendre à choisir : supprimer d’autres aliments moins essentiels pour moi. Quasiment tous, en réalité, pour n’en garder qu’une dizaine, dont ce fameux chocolat qui m’avait donné tant de fil à retordre.

Le problème ne venait pas de lui, mais de la résistance que je lui opposais. Une négation du plaisir, même aussi innocent et aussi accessible que celui-ci.

Cet exemple peut se transposer à quasiment tous les domaines de la vie.

Contrairement aux apparences, Raison et Passion sont plus faciles à concilier qu’il n’y paraît. Dans mon cas il me suffit de me définir des limites. Le cadre étant fixé, cela me permet de ne jamais avoir à renoncer, de ne jamais avoir à trancher. Comprendre qu’il y a un temps pour tout. Apprendre à dompter son esprit pour y voir clair. Sortir vainqueur de ses combats intérieurs. Pour le plus grand bien de tous.

Pourquoi ? Mais parce que nous ne sommes pas éternels et nous avons mieux à faire que de batailler. Nous ne faisons que passer. Philippe Starck dans son livre d’entretiens « Impressions d’ailleurs » pose son point de vue sur la transmission Nous nous inscrivons dans un continuum, nous sommes responsables d’un « héritage » à transmettre. Il est peut-être minime, certainement pas insignifiant. Lorsque nous dispersons notre énergie à faire et défaire nos choix sans arrêt, nous ne pouvons pas jouer notre rôle de transmetteur.

Cette étape où j’ai fixé moi-même mes limites m’a ouvert les portes de la liberté. Quand j’ai posé ma plume le jour où j’ai commencé à écrire cet article, j’ai réalisé qu’effectivement, il n’y a rien dont j’aie besoin. Je n’achète plus de chocolat, j’en mange quand le moment se présente, uniquement quand le désir me vient. Depuis, je nage littéralement dans le plaisir…

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